Ecrire le mot vacances,

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Bonjour à vous tous,

Depuis hier midi, ce temps de vie n'est composée que de toutes ces heures à embellir. Je me suis acheté un grand cahier pour y noter mes petits bonheurs de chaque jour. J'ai déjà bien foulé pieds nus l'herbe du jardin, jaunie par le manque de pluie. Je l'apprivoise, elle me permet de rester en pouvant me détendre dans cette réalité rude, et parfois hostile, mais autant le savoir. Je monte, je descends le jardin, des pois de senteur aux courgettes et haricots verts en fleurs ou des marguerites, à la lavande au thym citronné desséché sur pieds, ou des capucines au géranium rose profond, pour revenir vers les pois. J'ai le choix de plusieurs propositions, une fois dans un sens, puis dans l'autre, puis un autre encore, je pense que je pourrai y arriver les yeux fermés. La journée commence dans un endroit ombragé, rafraîchissant, pour finir le soir sur un bout de terrasse devant le terrier pour lire jusqu'à la baise du jour empêchant la vue des mots.

Je me sens riche de ce cadeau dont la saveur reste collée à moi. Pour la première fois depuis des années, nous en sommes la priorité. J'ai décollé cette impression incrustée sur ma peau des effets des obligations familiales. J'ai laissé de côté cet envahissement que peut-être le faire plaisir à l'autre, en ne regrettant rien du vécu. J'ai laisser le libre choix à Mr M, et petit grand M de vagabonder au gré de leurs envies. Mais moi, j'avais ce besoin grandissant de m'ancrer dans mes choix, et de pouvoir y prendre pleinement ma place, de rester chez moi, de me nourrir de ce que j'ai réussi à construire durant toutes ces années et de revisiter notre région.

Je me suis surprise lors d'une promenade récente pas très loin de la maison, l'autre soir, Mr M au téléphone, j'ai continué le chemin , puis je l'ai attendu arrivée à notre but, assise sur une souche. Le temps m'est apparu plus long que prévu, en regardant tout autour de moi, à à peine deux pas de moi, j'ai croisé le regard d'un minuscule chêne, fin et tordu, avec tout plein de feuille, je ne sais si mon coup d'oeïl est exacte, mais il mesure entre quinze à vingt centimètres. Il m'est apparu si incongru de trouver mon emblême, par le plus grand hasard, au beau milieu de résineux ! Moi qui depuis des années, regarde les gros arbres en voulant me connecter à eux, en ne ressentant rien ou pas grand chose, la communion avec "le petit chêne" a été un électro-choc, il se dégageait de lui un côté frêle et fort, ébouriffé et harmonieux, petit mais grand, et en étant moi sur la souche, nous étions côte à côte, je me sentais en compagnie.

Je vous souhaite une belle journée, et de belles rencontres,

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Comments

[miss marmotte]

J'apprends chaque jour, et oui pour moi penser à moi est un virage à 90°, mais mieux vaut tard que jamais ! Belle soirée, bisettes, Sylvie

[daniel]

On est bien chez soi....Comme un cocon !! Penser à soi et un peu moins aux autres, c'est un peu un changement de vie !

[Sylvie]

Hi, oui, j'aime ma cabane, ma maison, mon foyer, mon écrin, mon cocon ... mon atelier, mon jardin ... ma forêt, ma campagne ... je suis bien chez moi ... comme toi.

Ton arbre totem : le micocoulier.

Moi c'est le figuier :o

Bisettes

[Sedna]

La rencontre avec la nature est toujours belle de promesses. Bonnes vacances

[Gilberte]

Grosse pensées de Guerande. Je suis chez mon Fils. Gros bisous