Lettre à Mama et Momé,

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S'il vous plait, Mama, Momé, je vous demande de bien l'accueillir, ma fois vous deux, vous connaissez si bien les méandres de la voie lactée, depuis si longtemps déjà. Mais, lui c'est un p'tit nouveau, il est arrivé lundi, lorsque le souffle de la vie a décidé de l'abandonner si brutalement, sans réflexion, sans regard en arrière. Comme il a du être terrifié, lorsqu'il a compris, lorsqu'il a senti. Même si il est de quatre ans mon aîné, il est et restera mon petit frère, celui qui me prenait par la main, et avec qui j'étais toujours en sécurité, avec qui je serai allée au bout du monde, même si au final, nous n'allions qu'à la rivière, mais pour mes petites jambes de trois ou quatre ans, cela ressemblait à une épopée. Les adultes ne se rendent pas toujours compte que lorsqu'ils nous ont séparés, de bien gros dégâts se sont installés dans nos coeurs. Mais, ma fois, lorsque nous nous sommes retrouvés, il y a une dizaine d'années, il était tout aussi heureux que moi en constatant, par nos petits travers, nos petits tracas, nos petites choses que nous faisions ou avions tout pareil, nous confirmant que nous venions de ma même famille, oui de celle qui éclata par le décès de toi Mama, nous portions le même nom de famille, nous nous ressemblions, les autres en face de nous, nous réunissez, "vous êtes frère et soeur", enfin une certitude dans nos de tiraillements de construction à des endroits différents. Un de nos oncles a du dire à son arrivée "nom d'un p'tit bonhomme", c'est sûr !

Mama, Momé, prenez soin de lui, c'est un petit jeune, pour être maintenant parmi vous, il a beau être hyper super patient, mais ne lui en demandez pas trop tout de même, la vue de là-haut doit être vertigineuse, et puis, même en tout petit, il doit voir les siens, dans la peine et le chagrin. Je vous le confie, dites lui bien que nous nous écrivons de temps en temps, c'est notre truc, et puis chouchoutez le, d'accord, il a passé sa vie à le faire pour les autres, et puis, dites lui bien combien j'essaie de rester dans la joie de son sourire, bon des fois ça rate, mes yeux débordent, et ils coulent tout à coup comme des rivières jusqu'à l'océan, dites lui combien je l'aime, qu'il n'ait pas peur, nous allons être à la hauteur de sa gentilesse, de ce qu'il nous a appris, transmis, promis !

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Comments

[miss marmotte]

Oh, oui, pétard à mèche, là c'est très dur ! merci pour tes pensées, bisettes, Sylvie

[Sedna]

Je suis triste pour toi. Combien c'est dur de voir partir ceux qu'on aime ! pensées douces pour toi et les marmottes.

[Filozailes]

Je pleure avec toi ma Marmotte, et j'espère qu'il a rencontré mon petit père là haut, ils ne devraient pas s'ennuyer, il aimait bien rigoler.

[Gilberte]

Cc je ne sais quoi dire seulement bon courage.je pense fort à toi et pleure avec toi.gros bisous

[Mamily]

Oh ! Comme je suis triste et je pleure avec toi. Une séparation intolérable, dernier lien à l'enfance quelle qu'elle ait été. Blessure infinie. Te consoler en te serrant dans mes bras, je t'embrasse.