Entre deux r-d-v...
Me garer dans la petite rue, près de la glycine, en longeant le petit muret découvrir rapidement le massif montagneux. Il fait gris aujourd'hui, rien n'est lumineux. Puis, me laisser capter par ce petit bruit de l'eau qui court, sans doute celui de la fontaine, dans le jardin, derrière le grand mûr, celui du musée. Laisser mes pas, mes envies me guident vers mon pèlerinage. J'aimerai vivre ici, tout me convient, je n'y changerai rien, ni la maison, ni le jardin. Je suis chez moi, j'aime le grincement du parquet sous mes pas, je me connais, je pourrai si je le voulais, chanter gaiement la musique de ce grincement là, mais, il me faudrait un peu de temps pour le mémoriser. Pour peu, je m'installerai bien volontiers à la table de la salle à manger, le couvert y est mis, ces belles assiettes appellent des mets délicieux, je sentirai les tommettes attirer mes pieds bien à plats, comme pour m'encrer davantage et ne plus quitter cette maison. Derrière moi, le vaisselier regorgent de trésors et vieilleries, pourraient dire certains, mais moi, tout me charme, cette cordelette délimitant l'espace, m'empêche de caresser ce meuble brun, d'ouvrir et découvrir ce qui se cache dans les tiroirs et l'espace du bas. Je suis seule à cette heure au musée....Je suis toujours émotionnée de déambuler de pièce en pièce, d'escalier en escalier....j'imagine si facilement le peintre vivre ici, au travers des récits écrits et proposés, mais aussi par tout ce matériel posé ici et là, comme l'attendant encore....Comme je comprends qu'il ait pu se plaire dans cet espace. Je regarde ma montre, le temps a défilé à une allure folle, je ne peux aller au jardin, comme je l'imaginais, je cours, je vole.....je reviendrai tricoter au soleil un autre jour d'automne.
Musée Herbert, Meylan, le 02/10/2015